Aristide Ngalibali

Astuces pour devenir influenceur

Dernièrement je vous ai parlé du comportement que l’on devrait adopter pour tenir son image clean en ligne. Ceux qui avaient lu l’article jusqu’au bout peuvent déjà se faire une idée de ce qui sera abordé dans ce nouveau billet. Un détail, j’ai décidé de changer la cible. En effet, il ne s’agit plus seulement des congolais; mais toute personne souhaitant devenir un enfluenceur peut s’en servir.

image par Moondance de Pixabay

Que vous soyez jeune ou vieux, peu importe le pays où vous vous trouvez, vous avez une bonne connaissance du fonctionnement de l’outil Internet et vous souhaitez vous faire un nom au sein de votre communauté. Cependant vous ne savez pas comment faire pour vous démarquer, vous êtes au bon endroit. Dans ce billet de blog c’est justement de ça que nous allons parler. Comment devenir influenceur?

Ce qu’on entend par influenceur/se

Toute personne capable d’influencer ou d’impacter une masse à travers les différents messages qu’il/elle communique sur les médias de masse ou les réseaux sociaux. Mon analyse de ce concept de la société m’a fait scinder deux types d’influenceurs. Les premiers sont des personnes publiques (hommes politiques, footballeurs, musiciens, catcheurs, leaders religieux…), souvent c’est leur performance dans le domaine d’activité qu’ils évoluent et la couverture médiatique qui font d’eux des influenceurs. Les seconds, sont ceux qui se démarquent aujourd’hui grâce à l’exploitation de l’outil Internet (blog, site Web, réseaux sociaux…). Avec démocratisation du numérique et de l’outil Internet, tout le monde peut devenir influenceur. Et c’est sur le second type d’influenceur que gravitera cet article.

Avoir un but

Vous devez vous poser la question de savoir l’intérêt qui vous pousse à devenir influenceur. Ne faites pas les choses par simple volupté, mais vous devez tout envisagé. Par exemple votre but peut-être de devenir un des acteurs incontournables lorsqu’on parlera des questions liées au changement climatique dans votre pays.

Se positionner

Le positionnement c’est la place que l’on veut occuper dans l’esprit du public. Le domaine dans lequel vous voulez vous lancer comme influenceur est déjà abordé par plusieurs personnes. Mais vous, qu’allez-vous dire que les autres ne disent pas et comment allez-vous le dire afin de vous faire une place de choix auprès de votre communauté? Dans mon pays (Republique du Congo) par exemple, il y a un monsieur (Owen Okoko) qui publie chaque jour au moins 3 ou 4 offres d’emplois sur ses comptes (Twitter et LinkedIn). Et je ne passe jamais une journée sans aller vérifier s’il n’a pas posté une nouvelle offre qui répond à mon profil. Voilà un monsieur qui a su devenir un influenceur des sans emploi.

Avoir un objectif

Avoir un objectif vous permet d’atteindre un résultat jugé réaliste. Vous pouvez vous lancer un défi de vous faire connaître ou de réunir une grande communauté autour de vous sur une période donnée. De ce fait n’hésitez pas à demander à vos amis de partager vos posts, de les liker ou de vous faire des commentaires. Les algorithmes des moteurs de recherches ou des réseaux sociaux adorent les pages/comptes qui sont vraiment fréquentés. On appelle ça le SEO (Referencement Naturel). Si ça vous fatigue booster vos posts.

Dire quoi, comment et à qui?

Il y a plein de thématiques que vous pouvez choisir dans la société. Pour ce faire, posez-vous la question de savoir qu’est-ce que les gens aimerait entendre de ce que je souhaite aborder? Comment puis-je capter leur attention. Tout cela doit allez en conformité avec les attentes de la cible idéale que vous avez identifiée ( le gouvernement, la jeunesse, organisation, élèves…) . Sous quel ton lorsqu’on vous parlez vous tirez plus l’attention, vous faites rire, ou vous détendez les gens?

Choisir ses plateformes de diffusion

Si vous parlez beaucoup je vous déconseille Twitter, soit il est temps pour vous de maîtriser la logique de la pyramide inversée. Mais si votre cible sont des responsables, Twitter peut bien répondre à votre besoin. Si vous souhaitez atteindre les jeunes allez sur Tiktok, Instagram ou Facebook. Si vous aimez communiquer par les vidéos privilégiez Tiktok, si c’est Instagram mettez un accent sur les images, et avec Facebook vous pouvez adopter toute sorte de contenus (long texte, longue vidéo, image…) ou faire des podcasts. Mais un enfluenceur ne devrait pas manquer de compte Facebook. simplement parce que c’est la plateforme la plus populaire et la plus polyvalente.

Toujours communiquer

Adoptez un plan de diffusion et respectez le. Cela est important pour deux raison. La première, c’est lorsque vous allez commencer à vous positionner dans l’esprit des abonnés ils vont s’accrocher à vos pages. De temps à autre vos fans y viendront pour voir s’il y a du nouveau. Et à chaque fois qu’ils trouveront rien de neuf, ils viendront de moins en moins voir vos pages. La seconde raison je l’ai abordé plus haut (Faites-vous un objectif). Moins vous publiez, moins les visiteurs fréquentent vos pages, par conséquent vous êtes mal référencé.

Soyez à jour et créatif

Toutes les nouveautés qui font la Une de votre société ne devrait pas vous échapper (chanson, scandale, politique, comédie, sextape, nouvelles tendances…) Cela vous permettrait de faire des posts qui font réagir. Il est aussi important pour un enfluenceur de faire la ronde des pages de ceux qui s’en sortent pas mal dans le domaine afin de comprendre leur succès. Et essayez de coupler leur façon de faire avec votre touche personnelle. En bref, je vous demande d’être un peu copiste, spécifique et beaucoup créatif.

J’espère que ça vous a plu mes chers fidèles lecteurs. Je tiens à vous annoncer que nous préparons un article science-fiction avec pour titre: la publicité spirituelle, le salut des Gafas. Ce titre fait également l’objet d’un livre qui est pratiquement au bout de sa rédaction.

Aristide Ngalibali


Comment tenir son image clean en ligne

Les méthodes de sécurité en ligne évoquées dans ce billet de blog sont valables pour toute catégorie de personnes. Quoique vous fassiez ou que vous soyez leader d’opinion, chef d’entreprise, guide religieux ou simple concitoyen vous avez tous besoin que votre image ne soit pas salie sur Internet.

image par Gerd Altmann de pixabay

Vous ne pouvez pas savoir ce que l’avenir vous réserve, savoir qui vous deviendrez demain ou avoir la maîtrise de tout ce qui s’apprête à vous arriver. Mais ce dont vous devez savoir des réseaux sociaux, dont personne ne peut s’en passer aujourd’hui, c’est qu’ils reflètent notre monde réel. De même qu’il y a des bonnes et des mauvaises personnes dans le monde physique ; il en est de même de l’environnement virtuel. Vous trouverez des pasteurs, des gens sympas, vos amis, des magiciens, vos ennemis, des moqueurs, des arnaqueurs etc. Ainsi tant mieux être prudent pour éviter un bad buzz.

Codez vos appareils numériques. Même si vous n’avez rien à craindre dans votre smartphone ou ordinateur, coder vos appareils numériques vous permet de restreindre le nombre de personnes à y avoir accès. Car ceux sont les personnes qui vous entourent qui sont susceptibles de vous chanter en premier en cas de ou s’ils ont des éléments pertinents de vous. Faites attention ! Si vous êtes en couple pensez à montrer à votre partenaire votre mot de passe, ça vous évitera des soupçons d’infidélité. Mais si vous avez des sérieux problèmes pensez premièrement à le modifier.

Déconnectez-vous après vous avoir connecté sur un appareil qui n’est pas le vôtre. Si vous demandez un service à un ami ou vous vous rendez dans un cybercafé pour consulter vos notifications, ne partez pas sans déconnecter vos comptes. En laissant vos comptes ouverts sur un autre terminal, on peut continuer de les utiliser comme si c’était vous.

N’accepte pas qu’on vous filme ou photographie sans votre consentement. Toutefois lorsque vous vous faites filmer ou photographier, assurez-vous que vous en êtes bien conscient et que vous le souhaitez. Si ce n’est pas le cas, cherchez à jeter un œil sur la photo/vidéo afin de réaliser l’impact de celle-ci sur votre environnement. Si vous jugez que cela peut nuire à votre réputation, exiger la suppression. Au cas où il s’agit d’une prise d’ensemble, exiger également une suppression, qu’il/elle refasse sa prise sans vous.

Le phénomène mutakalisé

Débarrassez-vous de vos appareils portables lors de vos moments d’intimité. Ayez toujours la vigilance de cerner que vous ne faites pas des films, car votre nudité une fois en ligne peut détruire votre carrière, la confiance que les gens vous faisaient, accroître votre notoriété dans le mauvais sens. Camera, no sexe. Le phénomène mutakalisé (publier la nudité de quelqu’un sur les réseaux sociaux dans le but de ternir son image) a pris l’ampleur ces dernières années. De nombreuses personnes ont perdu leur poste, certaines se sont suicidées après avoir été dénigrées de la sorte.

Ne commentez, ne likez pas, ou ne partagez pas n’importe quelle publication. Je ne vous demande pas de faire cher en cela, mais avant de mettre votre réaction sur un poste, voyez d’abord la pertinence de celui-ci, dites-vous : est-ce important que je réagisse ?

Fuyez les envoyés du diable en ligne. Les envoyés du diable sont des personnes qui sont sur les réseaux dans un but malsain. Pour les identifier, faudrait parcourir leur fil d’actualité. En faisant cela, vous remarquerez qu’ils n’ont qu’une photo de profil et presque pas de publications alors que le compte date de très longtemps. Et ne vous laissez pas impressionner, un américain ou un Européen ne peut pas vous faire de demande s’il ne vous connaît pas. Méfiez-vous aussi des inconnus dont vous avez peu d’amis en commun ou presque pas.

Publiez de moins en moins vos routines. Ne faites pas des réseaux sociaux vos journaux intimes sur lesquels vous dites tous vos quotidiens. En effet, adopter une attitude moins expressive fera à ce que les gens fassent moins de veilles sur vos comptes et vos postes seraient de l’exclusivité.

Merci énormément à tous ceux qui ont lu cet article en intégralité. Dans le prochain numéro, je vous expliquerai comment devenir influenceur dans un environnement purement congolais.

Aristide Ngalibali


Des stages quasis difficiles pour les étudiants en communication d’entreprise de L’UMNG

image par Aristide Ngalibali

A travers ce billet de blog nous espérons que les managers d’entreprises, des institutions publiques et de l’université Marien Ngouabi percevront la pertinence de la situation, et trouveront des solutions afin d’octroyer les stages à des étudiants inscrits en communication d’entreprise. Toutefois, si l’excuse avancée est le nombre pléthorique des étudiants, nous préconisons une sélection ne serait-ce que des meilleurs élèves.

Le parcours type des Sciences et Techniques de la Communication (STC) de l’Université Marien Ngouabi au niveau licence est sectionné en trois options: le journalisme, la documentation et la communication d’entreprise. Et c’est seulement en licence 3 et au dernier semestre de l’année que l’étudiant choisit son option− ça fait trop de troncs communs n’est-ce pas? −[…]. Mais le problème de stage se remarque au niveau des  STCiens de la troisième option (communication d’entreprise). Ainsi, nouer des partenariats s’avère une stratégie imparable pour palier à ce problème

Une formation professionnelle s’accompagne d’un petit exercice au sein d’une structure afin d’acquérir une expérience, ou de mieux appréhender les rouages qui la conditionnent. Au Pire, le parcours STC délivre aux étudiants des diplômes professionnels; d’où la pertinence d’aller en stage. Et très souvent c’est l’université et les entreprises qui s’en chargent de trouver des solutions afin que cela soit possible. Comme c’est le cas des journalistes, documentalistes ou des autres écoles de formations de l’Université Marien Ngouabi. La formation en communication d’entreprise est très ouverte du fait qu’elle offre à l’étudiant la possibilité de travailler dans plusieurs services dans une entreprise (Communication, Ressources humaines, Marketing…).

Tout d’abord, un mot sur ces prophètes de la société des savants qui prétendaient la fin du journalisme et de la documentation en mettant en exergue la communication d’entreprise comme champ de prédilection dans l’esprit des gens. Drôles de prophètes qui pensaient faire une bonne prédication aux élèves qui au fond les ont poussés au bord du gouffre sans s’y avoir la moindre idée. La raison de ce problème émane du charme que l’on a attribué aux métiers de la communication.

Les étudiants sont réunis jusqu’au semestre cinq

Le semestre six, est niveau auquel l’étudiant décide sur du choix de sa spécialité. Mais bizarrement ces derniers optent majoritairement pour la communication d’entreprise. Cette tendance résulte parfois de la perception des élèves sur le journalisme et la documentation. Pour eux, le journalisme est une pratique bientôt déchue. Cela à cause de l’apogée des médias sociaux et le déclin des médias traditionnels. Et en ce qui concerne la documentation, nombreux ne prétendent pas s’imaginer dépoussiérer des documents dans les unités documentaires. Aussi, Il faut admettre que ce raisonnement est en partie cultivé par certaines enseignants qui déconseillent aux apprenants les métiers de ”piaka”. Par conséquent cela influence le choix des élèves, qui au final optent massivement pour la communication d’entreprise.

Le département des STC a donc fait un coup d’Etat contre le journalisme et la documentation  avec des tactiques d’incitation à la communication d’entreprise qui enfin de compte, on comprend que ce n’est que du pipeau. Et parfois ce sont ces mêmes personnes qui se démotivent à trouver les stages aux futurs communicateurs, car jugent-ils qu’ils sont trop nombreux.

Les efforts du parcours et les caprices des entreprises

Après le déroulé des examens du 6ème semestre, le parcours des Sciences et Techniques de la Communication se lance dans un processus de sollicitation auprès des entreprises, afin qu’elles acceptent les étudiants de passer les stages. Mais peu d’entreprises acceptent et même les structures de l’État déclinent la demande. Certains étudiants se mettent eux-mêmes à la cherche des stages, peu trouvent le salut après cette démarche.

Le constat que nous avons faite, montre que la plupart d’étudiants brillants du parcours des STC de la première à la troisième année, finissent tous par opter pour la communication d’entreprise. Mais le malheur dans cette histoire, est que ces élites ne parviennent pas à toucher du doigt à ce dont ils ont appris durant leur formation.

 


Phénomène Bébé Noir : l’effet de mode a créé un monstre

Dans ce billet de blog, je vous fais état d’une série de tendances sociaux-culturels survenue au fil de temps et ayant engendré le phénomène des Bébés Noirs au Congo Brazzaville. Le but étant de montrer comment l’influence de la culture occidentale sur nos jeunes, la pauvreté, le complexe et la convoitise, et la musique des ghettos ont fini par générer une jeunesse voyoucrate capable de reprendre la terreur dans nos grandes villes- Brazzaville et Pointe-Noire.

Les Bébés Noirs tirent leur genèse d’un long processus de tendance qui a commencé depuis les années 2005. Si vous êtes un peu observateur, vous remarquerez que depuis plus de 15 ans déjà, notre comportement( les jeunes) a été dicté par l’effet de mode, et c’est ce qui à créé le monstre qui tue nos pères, nos mères et nos enfants.

Image par <a href="http://Image par <a href="https://pixabay.com/fr/users/tumisu-148124/?utm_source=link-attribution&utm_medium=referral&utm_campaign=image&utm_content=4773702">Tumisu</a> de <a href="https://pixabay.com/fr//?utm_source=link-attribution&utm_medium=referral&utm_campaign=image&utm_content=4773702">PixabayTumisu de pixabay

Je vais ici vous partager mon analyse sur l’apparition du phénomène bébé noir, tout en espérant que la connaissance des causes, nous permettra de mieux combattre ce phénomène.

Dans les années 2005, nous avons connu ce qu’on appelait à l’époque des »Nickeurs » (précurseur de la tendances des « charismatiques »), des gosses de riches qui dilapidaient d’énormes sommes d’argent pour prouver aux autres qu’ils étaient plus riches, un comportement exporté tout droit de côte d’Ivoire, notamment avec Doug Sagga et son fameux boucan.

En 2006, la même tendance se poursuit, cette fois-ci amplifiée par le phénomène Fally Ipupa(taille basse et autres) et des personnages tels que shappy le français diffusait en boucle des clips de rap américain, aux tendances bling bling et lascars. En ce temps, les jeunes, nantis, se revendiquaient une culture à l’Américaine (gros t-shirt, pantalon large, etc).

2007-2010 la culture américaine s’imprégner peu à peu dans l’esprit des Jeune congolais. On assiste à une véritable effervescence de la culture hip-hop : les compétitions de break dance sont organisées partout (Chaminade et autres). C’est ainsi que les jeunes des bas quartiers et de parents pauvres, venant assister et participer à ces compétitions, vont eux aussi comme à envier les gosses de riches, promoteurs de ces événements.

En 2011, le mouvement se démocratise. Les jeunes pauvres qui se frottent aux riches lors de ces compétitions veulent à tout prix les ressembler. Le boucan n’est plus qu’une affaire de riches, les pauvres aussi s’y prêtent. C’est dans ce complexe, qu’ils renient père et mère, volent argent et biens matériels de leurs parents dans le seul but de paraître riche et aisé. L’avènement du jeans slim et de « la swagg attitude » marque une époque où tout le monde se confond (le riche aux pauvres), mais les chefs de file restent les mêmes. On citera entre autres des garçons comme Geremi okemba, Théo ikiemo, etc.

En 2014-2017, on parlera de « charismatique » pour désigner ces jeunes garçons qui aspirent à une vie de riche. L’émergence des boîtes de nuit, des espaces de loisir, foires et des kermesses, constitueront un environnement favorable à la vie de nuit, d’alcoolisme et de boucan au détriment de l’école. On assiste à une dilapidation des sommes astronomiques incitée par des DJ( DJ migo one, Nono ou Mochristo) L’école qui était autrefois un lieu d’apprentissage est devenu un lieu de règlement de compte, de conflit d’impressionnisme et de drague. Les enfants volent de plus en plus leurs parents, et ce sont les pauvres qui empathisent le plus. Ne supportant plus cela, ils vont recourir à la punition pour tenter de corriger leurs enfants.

De plus en plus, de jeunes « charismatiques » sont arrêtés et corrigés par la police sous l’instructions des parents. Certains, sont mis à la porte, d’autres par contre les parents se désengage deux. C’est ce que j’appelle la déportation massive vers le banditisme accentué par le phénomène « boom à l’étranger. » Le boom à l’étranger qui était domestique sort pour aller vers l’extérieur c’est-à-dire les voisins et la société.

Ce processus est accéléré par les raisons cités ci-dessus et surtout par la case prison qui a permis à ces jeunes de fréquenter les vrais bandits qui les ont sans doute influencés. Il faut également noter que les détournements à outrance des politiques et la démocratisation de la pratique dans toutes l’administration, ceci en tout impunité, à encourager ces jeunes à faire autant. Donc, délaissés par leurs parents, ces jeunes vont massivement tomber dans le banditisme. La suite nous la connaissons


Congo-Brazzaville : les journalistes mis à contribution pour sensibiliser à la vaccination

Dans le cadre de la campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la fièvre jaune qui se tiendra du 4 au 11 août 2022, le Programme Élargi de Vaccination (PEV) a organisé ce mardi 19 juillet 2022 à Brazzaville, un briefing avec les journalistes, les bloggeurs de l’Unicef et certains responsables des sites web. Le but de cette rencontre était d’annoncer aux professionnels des médias et influenceurs la tenue d’une campagne de vaccination sur toute l’étendue du territoire national, de leur rappeler l’importance des médias et réseaux sociaux pour ce genre d’activité et de montre le rôle qu’ils doivent jouer pendant la campagne afin de contribuer à l’atteinte des objectifs.

Crédit PEV Congo

Dans un contexte d’infodémie liée à la montée en puissance du coronavirus, en 2020 et 2021 la couverture vaccinale en République du Congo a baissé. Entre janvier et mars 2022 le Programme Élargi de Vaccination a mené des etudes dans le pays. Ces études révèlent une augmentation des cas de rougeole et de fièvre jaune (4 476 cas de rougeole et quelques cas de fièvre jaune sur l’ensemble du territoire national), avec pour épicentre le département de Pointe-Noire. D’où la nécessité d’élaborer une stratégie de riposte.

Le docteur Alexis Mourou Mayoka, Directeur du PEV, dans son discours introductif, a capitalisé son message sur la spécificité de cette campagne, l’apport des partenaires, notamment le ministère de la Santé et de la Population, l’OMS, l’UNICEF, la Banque Mondiale et le GAVI. Il a également signalé l’importance de disposer les médias pour sa bonne tenue. « Une campagne de vaccination jumelle, c’est une première en Afrique centrale, alors la participation des journalistes, des bloggeurs et Administrateurs de site internet est cruciale« , a-t-il déclaré.

Par ailleurs, la responsable à la communication du Programme Élargi de Vaccination, Elodie Ndzek, a signalé de son côté au public présent que :« Nos attentes vis-à-vis de vous professionnels des médias c’est d’assurer une couverture médiatique large des activités en rapport avec la campagne, contribuer à la mobilisation et l’engagement de toutes forces vives dans les activités de vaccination, contribuer à la déconstruction des rumeurs et de la désinformation sur la vaccination contre la rougeole et la fièvre jaune, éviter de propager les informations non-verifiées à propos de la campagne, contribuer à la diffusion des messages clés de la campagne et faire la promotion des sites de vaccination et enfin contribuer à la réalisation de la veille médiatique pour anticiper sur les rumeurs et la désinformation.« 

Cette campagne de vaccination se tiendra sur toute l’étendue du territoire national, sauf dans le département de Pointe-Noire pour la vaccination contre la fièvre jaune, car en 2018, il y avait eu une campagne de vaccination exclusive contre la fièvre jaune dans la ville océane. Le PEV prétend organise une nouvelle campagne dans la ville de Pointe-Noire après celle-ci, la ville étant l’épicentre de ces maladies,

A la fin de cette séance, le Programme Élargi de Vaccination a mis à la disposition des journalistes, bloggeurs et responsables de sites internet un certain nombre de messages qu’ils doivent diffuser sur leurs différentes plate-formes dès mercredi.